Les précisions du gouvernement n'ont pas suffi à rassurer les syndicats enseignants. Alors qu'Emmanuel Macron avait annoncé la réouverture progressive des écoles à partir du 11 mai, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a évoqué mardi un retour étalé sur trois semaines, par niveaux de classe, tout en promettant l'instauration d'un "protocole sanitaire" avant cette rentrée. Invité mardi d'Europe 1, le président du Comité scientifique Covid-19 Jean-François Delfraissy assure lui que "le risque est limité" pour les enfants.
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"Le virus est peu présent chez l'enfant", rappelle Jean-François Delfraissy, "les enfants ne font pas de formes graves". En revanche, reconnaît-t-il, "ce qui fait le risque, c'est d'être dans une institution, avec des contacts multiples entre les enfants".
"Les enfants doivent être encore relativement séparés de leurs grands-parents"
Mais, ajoute-t-il, poursuivre le confinement au-delà du 11 mai comporte un "risque sociétal", avec un certain nombre d'enfants pour lesquels "le confinement est difficile à poursuivre". Le président du Comité scientifique évoque notamment le cas d'enfants vivant au sein de familles difficiles, particulièrement exposés aux maltraitances. "On a aussi à tenir compte de cela", explique-t-il.
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Si les enfants sont relativement épargnés par le virus, qu'en est-il des parents susceptibles de se retrouver à la sortie, ou des personnels au contact des élèves ? Ce qui joue un rôle dans l'épidémie, "ce n'est pas seulement la classe elle-même, mais tout ce qui l'entoure, les entrées, les sorties, la cantine", indique Jean-François Delfraissy, qui appelle les parents à la vigilance, surtout vis-à-vis des personnes âgées. "Ces enfants doivent être encore relativement séparés de leurs grands-parents", recommande-t-il.