La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a donné des détails quant à la mise en place de la promesse d'Emmanuel Macron.
Le gouvernement va "essayer de mettre en oeuvre dès 2020" la promesse d'Emmanuel Macron d'une retraite minimale d'au moins 1.000 euros pour ceux qui auront une carrière complète, a indiqué vendredi la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn.
1.000 euros contre moins de 700 euros actuellement
Le président de la République a souhaité jeudi soir que le "minimum contributif" garanti à ceux qui ont suffisamment cotisé ou atteint l'âge du "taux plein" soit porté à 1.000 euros, contre moins de 700 euros actuellement. "Nous allons essayer de le mettre en oeuvre dès 2020 en flux, c'est-à-dire pour toutes les personnes qui arriveront à la retraite en 2020", a déclaré Agnès Buzyn sur BFMTV. Pour financer cette nouvelle promesse, "il faut évidemment qu'on dégage des marges de manœuvre sur les retraites", a souligné la ministre.
"Nous allons travailler à différents scénarios"
Le chef de l'État ayant confirmé le maintien de l'âge légal de départ à 62 ans, "la question est de savoir (si) nous poussons un peu plus loin le nombre de trimestres cotisés" pour avoir droit au "taux plein", et si "nous mettons en place un système de surcote ou décote, pour permettre aux gens qui le souhaitent de travailler plus longtemps", a précisé Agnès Buzyn. "Nous allons travailler à différents scénarios, ils ne sont pas actés", a-t-elle assuré.
Congé rémunéré, droits à la retraite : Agnès Buzyn veut aider les aidants familiaux dès 2020
Le gouvernement prendra dès 2020 des mesures en faveur des "aidants" qui soutiennent un proche âgé, malade ou handicapé, sous forme d'un congé rémunéré et/ou de "droits contributifs à la retraite". Jeudi lors de sa conférence de presse, le président Emmanuel Macron a souligné la nécessité de mieux "reconnaître" le rôle des aidants familiaux. Il faudra notamment "leur bâtir une place pendant la réforme des retraites et leur construire des droits", a souligné le chef de l'Etat, évoquant "celles et ceux, souvent les femmes, qui ont mis entre parenthèses ou sacrifié leur vie professionnelle pour s'occuper d'un enfant en situation de handicap, d'un proche, une personne de la famille devenue dépendante".