Les entreprises françaises évaluent moins que les autres entreprises européennes les risques encourus par leurs employés.
Les entreprises françaises se disent plus souvent exposées aux risques psychosociaux que la moyenne européenne mais elles sont moins nombreuses à réaliser régulièrement une évaluation de ces risques, selon une enquête de l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-osha) publiée mardi. Pour cette enquête, diffusée à l'occasion de la semaine européenne pour la sécurité et la santé au travail, près de 50.000 entreprises de plus de 5 salariés ont été sondées dans 36 pays européens.
Confrontation avec des clients, le premier risque. Le premier risque mis en avant par les entreprises est celui de la confrontation avec des clients, élèves ou patients difficiles. Il est mentionné par 58% des sociétés sondées à l'échelle de l'UE et par près de 70% des entreprises françaises. Viennent ensuite les troubles musculo-squelettiques liés à des positions fatigantes ou pénibles, cités par 56% des entreprises européennes et plus de 70% des établissements français, ou des mouvements répétitifs (52% des entreprises de l'UE, 60% en France). Les autres risques (accidents, charges lourdes, pression du temps, température, niveaux sonores, horaires longs ou irréguliers, insécurité de l'emploi...) sont cités par moins de 50% des entreprises en moyenne.
56% des entreprises françaises évaluent les risques. Au-delà de l'état des risques dessiné selon les pays, secteurs ou tailles d'entreprise, l'étude donne surtout une vue assez précise de la façon dont ces risques sont gérés d'un pays à l'autre, cette fois à l'échelle des entreprises de plus de 20 salariés. Ainsi, en France, seulement 56% des entreprises disent réaliser régulièrement des évaluations des risques sur le lieu de travail contre plus de 77% en moyenne en Europe. Et contrairement à la plupart des pays de l'UE, la France privilégie des actions menées par du personnel en interne (74,3% contre 47,1%).
Et pour combattre le stress... La France rentre dans le rang s'agissant des plans d'action pour prévenir le stress : 30% des entreprises françaises assurent en avoir mis un en place, soit sensiblement la moyenne européenne (33%).