C'est l'une des réponses à la crise globale de l'hôpital : le ministre de la Santé Olivier Véran a proposé mercredi aux syndicats une enveloppe de six milliards d'euros pour revaloriser les salaires des personnels hospitaliers non médicaux, dans le cadre du "Ségur de la santé". Sur Europe 1, jeudi soir, le président de la Fédération de l'hospitalisation privée, Lamine Gharbi, se satisfait d'une telle annonce mais demande une "différenciation" selon les métiers.
Gharbi évoque "un calcul mathématique relativement simple"
Pour l'heure, la répartition de cette enveloppe décidée par le gouvernement n'a pas été précisée. Selon le responsable, "en premier lieu, les infirmières, les aide-soignants et puis l'ensemble de la chaîne de soins" doivent être concernés. "Cela fait partie de la négociation conventionnelle que nous allons mener".
Cela concerne la répartition de l'enveloppe accordée au secteur privé dans le cadre de cette revalorisation. Mais cette enveloppe doit d'abord être justement réparti entre secteurs public et privé, demande Lamine Gharbi : "Il faut garder les équilibres et que le nombre de soignants soit pris en compte. C'est un calcul mathématique relativement simple. (…) Nous représentons 130.000 soignants et le public 250.000 à 300.000 salariés."
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Un secteur privé aussi méritant ?
Mais le secteur privé doit-il être moins doté au regard de son moindre investissement dans la crise du coronavirus ? "Il y a eu un retard à l'allumage mais ensuite, nous avons été pleinement sollicités", répond Lamine Gharbi. "En Île-de-France, nous avons pris en charge plus de 900 lits de réanimation. C'est la complémentarité (entre privé et public, ndlr) que je retiens de cette crise."
Par ailleurs, les infirmières du secteur privé "sont moins bien payées que dans le secteur public", poursuit le responsable. "Il y a une convention collective plus souple, mais elle est inférieure au secteur public."