Santé : Agnès Buzyn appelle à avoir "confiance dans les vaccins"

"Le problème c'est qu'à force de ne plus vacciner les enfants, on a des épidémies", a rappelé la ministre © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP

L'État n'a pas peur : il faut vacciner les enfants", car "les potentiels effets secondaires" sont "très, très rares", a déclaré la ministre de la Santé.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a appelé samedi à avoir "confiance dans les vaccins", critiquant vertement les parents hostiles à ce type de médication pour leurs enfants, en pleine controverse sur la vaccination obligatoire.

La ministre déplore "la défiance envers les vaccins". "Les vaccins, ça marche, ça fonctionne, ça a sauvé des centaines de millions de vies", a martelé la ministre aux rencontres économiques d'Aix-en-Provence, regrettant le fait que "la défiance envers les vaccins" soit en France "à ce point ancrée dans la population". 

"Il y a des gens qui ne vaccinent plus leurs enfants. En fait, ils comptent sur la protection des autres, sur le fait qu'il n'y a plus d'épidémie, pour protéger leurs enfants", a critiqué la ministre, ajoutant que notre société avait "la mémoire extrêmement courte". "Le problème c'est qu'à force de ne plus vacciner les enfants, on a des épidémies de rougeole, on a des méningites, on a des gosses qui meurent chaque année de maladies évitables. C'est insupportable", a-t-elle ajouté.

Onze vaccins obligatoires au lieu de trois. La ministre de la Santé a relancé ces dernières semaines le débat sur la vaccination en annonçant vouloir rendre obligatoires onze vaccins pour les enfants, dans le cadre d'un projet de loi qu sera examiné à la fin de l'année. Aujourd'hui, seuls trois vaccins infantiles sont obligatoires, contre la diphtérie (depuis 1938), le tétanos (depuis 1940) et la poliomyélite (depuis 1964). Les huit autres, dont la coqueluche, l'hépatite B ou la rougeole, sont seulement recommandés.

"Je prends mes responsabilités", a expliqué samedi Agnès Buzyn. "L'État n'a pas peur : il faut vacciner les enfants" et avoir "confiance dans les vaccins", a-t-elle insisté, ajoutant que "les potentiels effets secondaires" étaient "très, très rares".

Une clause d'exemption à l'étude. La ministre a précisé ces derniers jours envisager, dans son projet de loi, une clause d'exemption pour les parents farouchement opposés à la vaccination, tout en disant "réfléchir" à des "sanctions", même si ce n'est selon elle pas "la meilleure façon d'avancer".