1:23
  • Copié
Yasmina Kattou , modifié à
Touchant entre 20 à 30% de la population, maladie du foie gras va-t-elle enfin recevoir un traitement ? Jusqu'à présent, les personnes atteintes de cette maladie n'avaient qu'un seul remède : perdre du poids. Pour les diabétiques, un médicament est tout de même disponible. Mais l'arrivée Resmetiron promet de tout changer dans la prise en charge de la pathologie. 

La 10ème édition du Paris Nash meeting, congrès sur la maladie du foie gras (appelé Nash en anglais) vient de se terminer. Associée à l’épidémie d’obésité et de diabète, la Nash est caractérisée par l’accumulation de graisse dans le foie et est la première cause de maladie chronique du foie dans le monde. En plus, elle est en passe de devenir la première cause de greffe du foie. 

Et alors qu'elle touche aujourd'hui entre 20 et 30% de la population, une nouvelle molécule validée aux USA et qui doit bientôt arriver en France, est porteuse d’espoir. Pour le moment, la prise en charge de la Nash, qu'on appelle aussi la maladie du foie gras, repose surtout sur des mesures diététiques, une alimentation équilibrée et du sport pour perdre du poids. Les patients touchés par la maladie et atteints de diabète peuvent, eux, bénéficier d'un antidiabétique de type Ozempic. 

"Augmentation du métabolisme du foie"

Mais pour les autres malades, aucun médicament est proposé. Alors, l'arrivée prochaine en France du Resmetiron réjouit Laurent Serfati, professeur de gastro entérologie au C.H.U. De Strasbourg. "C'est la première molécule qui aura vraiment un effet spécifique sur le foie. Donc là, on ne parle pas d'un médicalement antidiabétique. C'est un médicament qui agit directement sur le foie, sur des récepteurs qui vont induire une augmentation du métabolisme du foie qui fait que la graisse va diminuer et que l'inflammation et la fibrose vont diminuer", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

Lors des essais cliniques, le Resmetiron a permis d'éliminer la graisse chez 30 % des patients. Le traitement était par ailleurs bien toléré. Après une autorisation de mise sur le marché aux États-Unis, le médicament pourrait être autorisé en France courant 2025.