La prise de certaines hormones progestatives pourrait avoir des conséquences graves sur la santé, selon une étude publiée dans The British Medical Journal. Une étude qui a porté sur près de 110.000 femmes qui ont été opérées d'un méningiome, une tumeur au cerveau bénigne, mais qui nécessite une chirurgie délicate.
Il est conseillé de faire une IRM pour confirmer l'absence de tumeur
Parmi elles, 18.000 ont consommé des progestatifs. Résultats, les scientifiques ont constaté que l'utilisation d'au moins un an des trois traitements mis en cause augmente le risque de tumeurs explique Alain Weill, de l'ANSM qui a supervisé l'étude : "Les patientes qui ont une utilisation prolongée ont 3,5 fois plus de méningiomes que celles qui n'en ont pas eus. Le Depo-Provera est associé à un risque multiplié par 5,6 et la Promégestone est associée à un risque multiplié par trois".
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Le risque apparaît au bout d'un an de traitement. Il est conseillé aux femmes qui utilisent ces produits de faire une IRM pour confirmer l'absence de tumeur. L'étude se veut par ailleurs rassurante concernant les contraceptifs hormonaux comme le stérilet, aucun surrisque de méningiome n'a été observé.