Une vingtaine d'antiépileptiques ont été analysés par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Et l'ANSM a dévoilé, ce mercredi 29 novembre, un nouveau panorama des risques pour les enfants à naître liés à la consommation d'antiépileptiques lors d'une grossesse. Pour le fœtus, les risques de trouble du neurodéveloppement liés à la prise de Dépakine pendant la grossesse étaient déjà connus. Et désormais, c'est la prise du traitement pour le père qui est soupçonnée d'augmenter l'apparition chez les enfants de troubles du neurodéveloppement, si le médicament est pris dans les trois mois avant la conception.
La carbamazépine inquiète
Une autre molécule inquiète à cause d'une potentielle hausse du risque de problèmes neurologiques : la carbamazépine, présente dans le tegretol. La survenue de malformations cardiaques ou physiques, comme le bec de lièvre, est déjà bien connue, alors le but de ce rapport est le suivant : proposer des alternatives.
"On constate qu'il y a un nombre encore élevé de femmes enceintes qui sont exposées à ce médicament. Et notre objectif aujourd'hui est de réduire le nombre de femmes exposées au cours de la grossesse à ce type de médicament", a rapporté Philippe Vella, directeur médical à l'ANSM. L'Agence déconseille de diminuer, ou d'arrêter seul, son traitement. Les crises d'épilepsie pourraient alors réapparaitre, avec un danger important pour les enfants.