Sept morts d'Ebola ont été recensés en Guinée depuis la réapparition du virus dans le pays, après le décès de deux femmes la semaine dernière, selon la Coordination nationale de lutte contre Ebola.
Neuf cas enregistrés. Deux femmes, de la même famille que les cas confirmés le 17 mars à Koropara, sont décédées la semaine dernière, portant à sept le nombre de morts de ce nouvel épisode du virus. "A la date du 30 mars, il y a neuf cas enregistrés, dont sept décès : trois probables et quatre confirmés", a précisé le responsable de la communication de la Coordination nationale de lutte contre Ebola, Fodé Tass Sylla.
Les deux derniers morts sont la mère de la deuxième épouse, ainsi que la troisième épouse de l'homme décédé le 9 mars, a précisé Fodé Tass Sylla, soulignant que deux cas, un confirmé et un probable, se trouvaient au Centre de traitement d'Ebola de N'Zérékoré, la principale ville de la région. La première épouse, une petite fille de 8 ans et un homme qui s'était enfui à la recherche d'un guérisseur dans la préfecture de Macenta, située plus au nord, selon les autorités sanitaires, ont également succombé.
900 personnes potentiellement touchées. Ces nouveaux cas sont les premiers recensés dans le pays depuis que la fin de l'épidémie y a été proclamée le 29 décembre et les premiers dans cette région de Guinée forestière depuis plus d'un an. Les quelque 900 personnes identifiées à Koropara comme susceptibles d'avoir été contaminées lors de contacts avec ces patients sont soumises depuis une semaine au "cerclage", opération consistant à circonscrire une localité abritant d'éventuels cas d'Ebola, en leur fournissant une assistance médicale et alimentaire.
"Plus une urgence" pour l'OMS. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé officiellement mardi que l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest ne constituait plus une "urgence de santé publique de portée internationale", malgré cette résurgence localisée, mettant ainsi fin à cette procédure d'urgence décrétée en août 2014.