Sextape, sexto, film porno… Entre l'hyperconnection et l’hypersexualisation de la société, les adultes ont tendance à prêter aux ados des pratiques de "digital sexe" bien plus intensives qu'ils n'en ont en réalité, révèle mercredi une étude Fondation Pfizer / Ipsos Santé. Précisions.
Un décalage. Dans l'imaginaire des adultes, les 15-18 ans ont un contact banalisé avec la pornographie ou les pratiques de digital sexe. Mais les réponses des adolescents interrogés dans le cadre de l'étude montre qu'il n'en est rien : ainsi, lorsque 51% des adultes pensent que des 15-18 ans ont déjà vu des films pornographiques, ces derniers ne sont en fait que 26% à en avoir déjà vu. De même, les adultes pensent que 47% des adolescents ont déjà envoyé des sextos (des SMS à caractère sexuel) alors qu'ils ne sont que 22% à l'avoir déjà fait.
Photos sexy et sextape : des pratiques rares. Les pratiques les plus surestimées par les adultes sont l'échange de photos ou de vidéos sexy : les adultes sont ainsi 30% à croire que les ados en ont déjà envoyé ou reçu alors qu’ils sont seulement 6%. Autre décalage significatif : les sextapes (ces videos de soi en train d'avoir des relations sexuelles). Les adultes sont persuadés que près de deux adolescents sur 10 en ont déjà tourné. Ils ne sont que 0,1%.