Connaissez-vous la maladie des cauchemars ? Celle-ci touche environ 5,5 millions de Français, et même 80% des personnes qui souffrent de troubles anxieux ou de dépression. Elle peut se concrétiser par des rêves dans lesquels on se fait agresser dans une ruelle sombre, les jambes sont lourdes, comme enfoncées dans le sol, et il est impossible d'y échapper. On se réveille en sursaut et le cœur bat la chamade.
À l'occasion du Congrès du sommeil qui se tient à Lille jusqu'à ce vendredi, Europe 1 se penche sur ce genre de cauchemars qui arrive en moyenne une fois par mois. Si les mauvais rêves sont plus fréquents et provoquent un stress, une fatigue qui persiste dans la journée, il faut consulter.
Un scénario à travailler la journée
Le traitement repose sur la répétition d'imagerie mentale. "On demande aux patients d'écrire un autre scénario", détaille au micro d'Europe 1 Pierre-Alexis Geffroy, psychiatre à l'hôpital Bichat et médecin du sommeil au centre ChronoS du groupe hospitalier Paris-Neuroscience. "On essaie de convoquer chez la personne l'ensemble des sens, un lieu positif de vacances au bord de la mer, où on entend les mouettes", explique-t-il.
"Ce scénario doit être lu au moins dix minutes par jour", ajoute Pierre-Alexis Geffroy, promettant que "le travail de ce scénario en journée va modifier les rêves et faire disparaître les cauchemars de la nuit". Les patients ressentent les effets dès les premiers jours de pratique, et souvent, il suffit de quatre semaines pour retrouver un sommeil apaisé dans les bras de Morphée.