Supermarchés et agro-industriels mettent trop en avant la «malbouffe», déplorent des associations

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"La malbouffe" est trop mise en avant dans les supermarchés selon des associations © THIBAUT DURAND / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP , modifié à
L'association de consommateurs UFC-Que Choisir déplore que les grandes enseignes et leurs fournisseurs agro-industriels incitent les clients à la consommation de "malbouffe". Selon elle, les "confiseries sont revenues aux caisses" malgré l'engagement fait au ministère de la Santé en 2008.

Bonbons à la caisse, boissons ou aliments sucrés dans les catalogues promotionnels : les distributeurs et leurs fournisseurs agro-industriels incitent trop à la consommation de "malbouffe", a déploré mardi l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.

"Les confiseries sont revenues aux caisses"

Après avoir visité 600 super et hypermarchés dans 61 départements, le constat est sans appel pour l'UFC-Que Choisir. Dans 86% d'entre eux, les "confiseries sont revenues aux caisses" malgré un engagement contraire demandé en 2008 par le ministère de la Santé, indique l'association. L'UFC-Que Choisir n'a pas relevé de différence significative entre les enseignes. 84% des E.Leclerc et Coopérative U, 87% des Carrefour, 89% des Intermarché et 93% des Lidl proposent des confiseries juste avant le passage en caisse, un endroit stratégique du magasin.

Les marques les plus présentes, selon ce relevé, sont les bonbons Tic-Tac du géant agro-industriel Ferrero, présents aux caisses de 70% des magasins, les bonbons Mentos (63%) du groupe Perfetti Van Melle, les chocolats M&M's (44%), les barres chocolatées Twix (18%) et Snickers (17%), tous trois propriétés du géant américain Mars.

Une technique commerciale contraire aux enjeux de santé publique

Le lieu du magasin où sont commercialisés les produits est l'un des points négociés chaque année entre les enseignes et leurs fournisseurs. En 2008, les professionnels avaient joué la carte du volontariat pour "éviter toute contrainte réglementaire", souligne l'UFC-Que Choisir. L'association demande aux pouvoirs publics d'"interdire la promotion des aliments les plus déséquilibrés" en pointant les enjeux de santé publique et appelle les enseignes "à cesser sans délai ce marketing irresponsable".