Le premier syndicat de médecins généralistes, MG France, a appelé dimanche au boycott du tiers payant sur la part complémentaire, rendue facultative par le Conseil constitutionnel. En vertu de la loi Santé, les femmes enceintes et les personnes souffrant d'une affection de longue durée (ALD) bénéficient désormais d'une dispense d'avance des frais remboursés par la Sécurité sociale, un droit qui sera généralisé à tous les patients en novembre.
Une application rendue facultative. Les médecins garderont le choix d'appliquer le tiers payant pour la part mutuelle, son application ayant été rendue facultative par le Conseil constitutionnel. "MG France, toujours opposé à l'obligation du tiers payant, appelle les médecins au boycott du tiers payant complémentaire", a écrit le syndicat dans un communiqué.
Le syndicat pointe l'absence "totale" de garantie de paiement. Il pointe du doigt la "complexité" du dispositif, à cause de la "multiplicité des régimes, des contrats et des intervenants", et "surtout en l'absence totale de garantie de paiement". "Les conditions indispensables à la réalisation du tiers payant sont la simplicité de sa mise en oeuvre et la garantie de paiement apportée au professionnel. Ces conditions ne sont pas encore remplies, même pour les régimes obligatoires", déplore MG France.