Covid-19 : comment va se dérouler le transfert de patients franciliens ?

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Nicolas Feldmann, édité par Antoine Cuny-Le Callet , modifié à

Des scènes vécues il y a un an vont se répéter : dans les jours qui viennent, des dizaines de patients vont être transférés d'un bout à l'autre de la France pour désengorger les hôpitaux surchargés. Le déplacement de patients franciliens vers la Nouvelle-Aquitaine est actuellement en discussion mais pose de nombreuses questions logistiques.

Plus de 1.000 malades du Covid-19 sont hospitalisés dans les services de réanimation d'Île-de-France, région qui inquiète le plus les autorités sanitaires à l'heure actuelle. Les projections font craindre une saturation des services dans les jours à venir. Pour libérer des lits, des transferts vont être organisés dès samedi vers Angers, Le Mans et la Nouvelle-Aquitaine. Les acteurs de santé du sud-ouest étudiaient vendredi soir la possibilité d'organiser trois transferts par avion et par train.

Problèmes logistiques

Certains pourraient être évacués par TGV médicalisés. Mais des détails logistiques restent à régler. "D'expérience, on sait que la mise en place d'un TGV sanitaire avec 24 patients nécessite 48 à 72 heures pour être totalement opérationnelle", explique François Braun, président du Samu urgence France. Il ajoute que le contexte est bien différent puisque l'activité ferroviaire était très limitée durant le premier confinement. "Il y a un an les trains ne roulaient plus, donc les voies étaient entièrement disponibles. Là, il va falloir s'intercaler dans cette activité ferroviaire." En résumé, de nombreuses problématiques locales apparaissent au moment d'organiser ces transferts.

Les hôpitaux de Nouvelle-Aquitaine vont eux-aussi devoir s'adapter. Sur place, certains soignants ne cachent pas leur malaise : accueillir des patients franciliens signifie déprogrammer des opérations dans des services de réanimation déjà sous pression. De son côté, le gouvernement espère qu'en libérant des lits en Île-de-France, le reconfinement de la région ne sera pas indispensable. Vendredi, le premier ministre Jean Castex s'est dit prêt à prendre des mesures supplémentaires si nécessaire.