Un septuagénaire américain mort en juin dans l'Utah après avoir été infecté par le virus Zika, semble avoir contaminé un membre de sa famille qui le soignait par un mode de transmission inconnu, ont indiqué lundi les autorités sanitaires américaines.
Les modes de transmission classiques écartés. Le virus se transmet le plus souvent par une piqûre du moustique Aedes aegypti, ou lors d'une relation sexuelle. Ces modes de transmission ont été écartés dans le cas présent. Ce nouveau cas d'infection suggère que le virus, lié à des malformations congénitales, peut se transmettre par d'autres voies. Le proche infecté s'est complètement remis.
Par voie aérienne ? Le docteur Erin Staples, épidémiologiste des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), a indiqué que les autorités ignoraient encore comment le virus avait été transmis entre les deux membres de cette famille. "Nous apprenons des choses nouvelles sur le Zika tous les jours", a relevé le docteur Staples, lors d'une conférence de presse. "Nous ne sommes pas encore en mesure d'expliquer spécifiquement le processus qui pourrait avoir causé cette transmission", a relevé de son côté le Dr Michael Bell, un épidémiologiste des CDC. Interrogé sur la possibilité d'une contamination par voie aérienne, il a fait savoir qu'"aucune hypothèse n'est écartée", tout en jugeant celle-ci "extrêmement improbable".
1.306 cas de Zika. Le septuagénaire a été la première personne connue à mourir des suites d'une infection par le Zika sur le territoire continental des Etats-Unis. Au 13 juillet, les CDC avaient répertorié 1.306 cas de Zika sur la partie continentale des Etats-Unis et Hawaï. Aucun de ces cas n'a résulté d'une piqûre de moustique survenue dans cette zone. Quatorze de ces personnes ont été infectées lors d'un rapport sexuel et une par contact accidentel avec un échantillon de sang dans un laboratoire.