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Yasmina Kattou / Crédits photo : THOMAS TRUTSCHEL / PHOTOTHEK MEDIA LAB / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP , modifié à
La ménopause, cette chute hormonale qui concerne chaque année des milliers de femmes avec un risque de dépression et des bouffées de chaleur, pourrait bientôt connaître un traitement prometteur sans hormones contre ces effets dévastateurs.

D'après les données 2023 de l'Insee, plus de 14 millions de femmes sont concernées par la ménopause en France. Certaines souffrent de symptômes comme des bouffées de chaleurs, des troubles cognitifs ou dépressifs qui peuvent persister pendant 10 ans. Pour compenser la chute des hormones, des traitements hormonaux existent mais ils ont été délaissés : 8% des femmes ménopausées sont sous hormonothérapie contre 60% au début des années 2000. Un nouveau traitement sans hormones pourrait bientôt arriver sur le marché puisque les derniers essais cliniques ont été validés.

80% des femmes ont constaté une baisse des bouffées de chaleur

Parmi les 700 femmes ménopausées qui ont participé aux essais, 80% ont constaté une baisse des bouffées de chaleur. C'est la toute première fois qu'un traitement sans hormones permet de diminuer ce symptôme et sans effet indésirable. L'élinzanétant, nom du médicament, a une action sur le cerveau, explique Christine Rousset Jablonski, gynécologue au centre Léon Bérard. 

"Ce sont des traitements qui bloquent deux types de récepteurs de neurones. Au niveau du cerveau, ce sont des neurones qui sont impliqués dans la thermorégulation et dont on sait que leur régulation est modifiée au moment de la ménopause", détaille-t-elle.

"Une nouvelle classe thérapeutique"

Le traitement agit aussi sur les troubles du sommeil. L'élinzanétant permettra aussi de soigner les femmes qui ne peuvent pas être sous traitement hormonal. "Certains antécédents de cancer ont contre-indiqué les traitements hormonaux. Parfois, il peut aussi avoir des contre-indications par des problèmes cardiovasculaires. Donc ça nous permet d'avoir une nouvelle classe thérapeutique pour pouvoir prendre en charge les femmes", ajoute la gynécologue.

Par ailleurs, les femmes qui refusent les hormones de synthèse pourraient aussi bénéficier de ce nouveau traitement pour réduire leurs symptômes.