Une nouvelle découverte de chercheurs pourrait améliorer le traitement de maladies cardiaques chez l'enfant

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Yasmina Kattou/Crédits photo :CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Une équipe de l’Inserm a mis au point une nouvelle valve pulmonaire, à base de collagène humain, qui pourrait faciliter le traitement de maladies cardiaques pédiatriques comme la Tétralogie de Fallot. Une véritable prouesse, puisque le tissu est censé grandir avec l'enfant. 

Remplacer les prothèses jusqu'ici en plastique par du collagène humain ? Ce nouveau procédé pourrait changer la vie des nourrissons atteints de Tétralogie de Fallot, une malformation cardiaque qui touche une naissance sur 4.000. Comment les scientifiques sont-ils parvenus à cette prouesse ? 

Fabriquer le collagène

Cela ressemble à une feuille de papier calque mais ce feuillet blanchâtre est en fait du collagène humain. Pour le fabriquer, les scientifiques récupèrent dans les hôpitaux des fragments de peau après une réduction mammaire par exemple. Cultivées en laboratoire par l'ingénieur Fabien Kawaki, les cellules humaines se multiplient pour former une fine plaque de collagène. "On va placer nos cellules dans un environnement à 37 degrés. Ce sont des conditions parfaites pour pouvoir les cultiver", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Rigide au départ, une fois mouillée, la plaque de collagène devient flexible. Elle passe alors entre les mains du professeur Onberti. Il tente une expérimentation avec un cœur de brebis et un implant de collagène : "Un des premiers points de la réparation, ça va être de fermer ce trou qui n'a pas lieu d'être".

Durée d'une vie

Le même implant utilisé pour la brebis pourrait servir chez les nourrissons qui ont une malformation cardiaque. "L'avantage est que c'est un tissu qui est censé ne pas être reconnu comme un matériel étranger. Il n'y a pas de rejet, pas d'inflammation. Donc c'est un tissu qui est censé durer toute la vie chez l'enfant avec un potentiel de croissance". En grandissant, l'enfant n'aurait donc pas besoin d'être réopéré plusieurs fois comme c'est le cas aujourd'hui. L'équipe continue les tests sur les animaux et espère pouvoir expérimenter sa nouvelle prothèse sur l'homme rapidement du cœur.