Une nouvelle publication du professeur Raoult signalée aux autorités de santé

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avec AFP // Crédit photo : Nicolas TUCAT / AFP

Une nouvelle publication de Didier Raoult est jugée problématique. L'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille et la Fondation Méditerranée Infection ont signalé à l'Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé une publication qui prétend démontrer l'efficacité de l'hydroxychloroquine contre le Covid. 

L'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille et la Fondation Méditerranée Infection ont signalé à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) une nouvelle publication jugée problématique du controversé professeur Didier Raoult , a-t-on appris jeudi auprès de l'APHM, confirmant une information du Point.

Un article basé sur "l'utilisation de données de patients et de recherches non-autorisées"

Ce signalement fait suite à la publication dans l'édition d'août 2024 de la revue "Acta Scientific Microbiology" d'un article co-signé par Didier Raoult, ex-patron de l'IHU Méditerranée Infection de Marseille, et un de ses anciens proches collaborateurs, Philippe Brouqui. Cet article, portant sur les données de 1.276 patients atteints du Covid traités à l'IHU, dont une partie avec de l'hydroxychloroquine, prétend une nouvelle fois démontrer l'efficacité de ce traitement controversé promu par le professeur Raoult.

 

Dans leur courrier, l'APHM et la Fondation Méditerranée Infection, qui chapeaute l'IHU, "signalent" et se "désolidarisent" de cet article dont la méthodologie repose sur "l'utilisation de données de patients et de recherches non-autorisées", a précisé l'APHM. Selon l'établissement, ce signalement a été décidé dans une "logique de retour à la normale" à l'IHU depuis le départ du professeur Raoult, aujourd'hui à la retraite.

L'ANSM avait saisi la justice en novembre 2023 après la publication d'une autre étude co-signée par le professeur Raoult, qui n'avait pas obtenu les autorisations obligatoires. L'ancien patron de l'IHU et son équipe sont suspectés d'avoir mené plusieurs études "sauvages" à l'IHU lors de l'épidémie de Covid.