A l'hôpital de Valenciennes, les soignants ne s'attendent pas à voir les effets de la nouvelle mesure avant 15 jours (image d'illustration). 1:33
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Lionel Gougelot, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Après l'instauration d'un nouveau confinement dans 16 départements, de nombreux soignants témoignent de leur soulagement. Ils espèrent que cet ajustement va pouvoir désengorger les hôpitaux mis sous pression. Europe 1 s'est rendue à Valenciennes, dans le Nord, pour prendre le pouls du monde hospitalier.
REPORTAGE

Le troisième confinement en place depuis vendredi soir prend une voie différente des deux premiers. Mais même si "seulement" un tiers des Français est concerné et que les restrictions sont un peu plus souples, le tour de vis rassure les soignants. Dans des services surchargés, la pandémie de Covid-19 a mis médecins et infirmiers à rude épreuve. "Ça nous donne une petite lueur d'espoir", soupire le docteur Fabrice Granet, chef du service anesthésie de l'hôpital de Valenciennes, dans le Nord.

Depuis plusieurs jours, les soignants du service de réanimation n'ont pas une minute de répit. Le docteur décrit un service muni de 30 lits, auxquels peuvent s'ajouter deux lits le week-end grâce à l'arrivée de personnel paramédical. "Ici, on sera bientôt proche de la saturation", constate-t-il. "On travaille à flux tendus et donc les lits de réanimation sont presque toujours pleins. On est sur le fil."

 

 

Pas d'effets attendus avant 15 jours

Malgré l'impopularité du confinement, généralisé dans le département, le médecin et l'ensemble des personnels ont accueilli la nouvelle avec soulagement. "Même si on est conscient que la population est lassée, les personnels, les médecins, les infirmières, les aides-soignants sont aussi lassés."

S'il espère que la mesure va permettre de faire baisser l'afflux de patients en réanimation, il ne s'attend pas à des effets immédiats sur le nombre de malades accueillis. Il faudra, selon le docteur Fabrice Granet, attendre plusieurs jours. "Il y a toujours un décalage entre le début d'un confinement et la baisse des afflux en réanimation et en soins intensifs. Il faut compter une quinzaine de jours."

Pendant quinze jours encore, les équipes vont devoir "serrer les dents". Durant cette période, les transferts de patients vont se poursuivre. Certains départs sont prévus cette semaine, notamment vers la Belgique.