L’alerte a été donnée par l’agence américaine du médicament : un risque "accru" de contracter le syndrome de Guillain-Barré après l’injection du vaccin unidose Janssen, a été observé aux Etats-Unis. Cette maladie neurologique reste toutefois très rare.
Des symptômes 42 jours après l'injection
Sur 12,5 millions de doses administrées, cent cas de syndrome de Guillain-Barré ont été dénombrés aux Etats-Unis. Cette atteinte neurologique se caractérise par une faiblesse voire une paralysie progressive, débutant le plus souvent au niveau des jambes et remontant parfois jusqu'à atteindre les muscles de la respiration puis les nerfs de la tête et du cou. Sur les cent personnes qui ont contracté le symptôme, 95 ont été hospitalisées et une est morte.
Cette maladie affecte entre 3.000 et 6.000 personnes chaque année aux Etats-Unis. Le taux de syndrome détecté après l’administration du vaccin de Johnson & Johnson est donc à peine plus élevé que celui que l’on trouve en population générale. Dans son avertissement, l'Agence américaine du médicament indique que chez la plupart des individus, les symptômes débutent dans les 42 jours suivant l'administration du vaccin.
"Les choix vaccinaux restent entiers en France"
Dans le doute l'agence américaine du médicament va renforcer sa surveillance. Mais à ce stade, le lien avec le vaccin n'est pas certain, précise le professeur Jean-Daniel Lelièvre. "On a des résultats quand même très intéressants avec ce vaccin contre le variant Delta et sur la persistance d’un taux d’anticorps au long court", explique cet expert a la Haute autorité de santé. Avant d’affirmer : "donc les choix vaccinaux restent entiers en France".
L’utilisation du vaccin Janssen reste marginale en France. D’autant plus qu’il est réservé au plus de 55 ans. Les prises de rendez-vous de ces dernières 24 heures, à la suite des annonces d’Emmanuel Macron, concernent à 90% les vaccins Pfizer et Moderna.