Coronavirus Covid Vaccin Soignants 1:34
  • Copié
Jean-Jacques Héry, à Paris, édité par
La vaccination des soignants est désormais obligatoire, comme l'a annoncé Emmanuel Macron lundi soir. Pour vérifier si cette mesure était approuvée par les premiers concernés, Europe 1 s'est rendue à l'hôpital Saint-Antoine de Paris, où certains professionnels côtoient des personnes plus que sceptiques.
REPORTAGE

Parmi les annonces importantes d'Emmanuel Macron, lundi soir, figure la vaccination obligatoire des soignants et non soignants des hôpitaux, cliniques, Ehpad, ainsi que pour les professionnels et bénévoles auprès des personnes âgées, y compris à domicile. Des contrôles auront lieu dès le 15 septembre, avec le spectre de sanctions en cas de vaccination incomplète. À l'hôpital Saint-Antoine de Paris, cette mesure est diversement appréciée.

Entre les bâtiments hospitaliers, la première impression est que l'annonce ne surprend personne. Peut-être encore moins ceux qui sont vaccinés, comme Marilyse, interne au laboratoire. "Je suis complètement d'accord avec ça. Dans un hôpital, le virus circule, donc c'est important d'être vaccinés", insiste-t-elle.

Des anti-vaccin impossibles à raisonner ?

Plus l'on discute avec le personnel, plus l'on s'aperçoit à quel point le sujet de la vaccination est devenu clivant dans les couloirs. Presque un tabou. "Il y a des collègues qui refusent, alors y en a pour des raisons de santé et d'autres parce qu'ils regardent trop les vidéos complotistes", assure Marie, infirmière et vaccinée. "J'ai ça dans mon service, donc c'est un peu compliqué d'avoir des professionnels soignants qui croient encore à ce genre de choses, à la 5G, etc.

Cette professionnelle estime que ce comportement est "un peu aberrant", avec le sentiment qu'aucun argument pro-vaccin ne les convaincra. "Je préfère pas en parler parce que ça m'énerve. De toute façon, on a déjà essayé de les raisonner avec les médecins, etc. Et ça ne fonctionne pas. Donc c'est pour ça que je suis plutôt pour (l'obligation)", confie Marie.

Défi de l'été : trouver un créneau

De nombreux professionnels de l'hôpital Saint-Antoine sont vaccinés, mais pas tous. Comme cette aide-soignante rencontrée par Europe 1, charlotte bleue sur la tête, qui dit ne pas arriver à prendre de rendez-vous. "Même pas une dose, rien du tout. Mais je me protège, j'ai mon masque. Ce n'est pas normal… Je dois me faire vacciner."

Il faudra pourtant trouver un voire deux créneaux avant le 15 septembre prochain, ce qui laisse encore huit semaines aux professionnels pour ne pas risquer une suspension de leur activité.