Le gouvernement travaille sur l'instauration d'une clause d'exemption pour les parents farouchement opposés à la vaccination de leurs enfants, dans le cadre de son texte de loi qui rendra obligatoires onze vaccins, a indiqué jeudi sur RTL la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
Une clause d'exemption à l'étude. Elle a aussi précisé "réfléchir aux sanctions". Mais, a-t-elle ajouté, "ce n'est pas, à mon avis, la meilleure façon d'avancer", ajoutant que "l'objectif n'est pas d'avoir des amendes mais de faire de la pédagogie". "Nous travaillons sur une clause d'exemption, c'est-à-dire si vraiment des familles s'opposent absolument, nous essaierons de leur permettre d'éviter la vaccination. C'est compliqué juridiquement", a-t-elle expliqué.
"Je souhaite que cette vaccination obligatoire rassure les Français. Je pense aux familles, aux parents dont les enfants sont décédés parce que les vaccins n'ont pas été faits, [parce que] les rappels n'ont pas été faits soit par négligence, soit par défiance", a-t-elle encore indiqué.
Onze vaccins obligatoires. L'obligation des onze vaccins entrerait ensuite en vigueur début 2018. Actuellement seuls trois vaccins infantiles sont obligatoires en France : contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) mais aucune sanction n'est appliquée en cas de non-respect, a assuré la ministre. L'argument premier pour étendre l'obligation à davantage de vaccins est la baisse du taux de couverture vaccinale et la réapparition de certaines maladies comme la rougeole qui a causé la mort de 10 enfants en France depuis 2008.