Variant Delta : faut-il s'attendre à une quatrième vague d'ici la rentrée ?

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Anne Le Gall, édité par Romain David , modifié à

En France, certains indicateurs de suivi de l'épidémie de coronavirus repartent à la hausse, conséquence de la progression du variant Delta, plus contagieux que d'autres souches. La fermeture des écoles et le beau temps devraient toutefois limiter sa propagation, du moins jusqu'à la rentrée.

Les conseils de Défense se suivent, preuve que la situation sanitaire en France continue d'être scrutée de très près : après celui de mercredi, un autre se tiendra lundi prochain. Le gouvernement ne cache pas sa préoccupation face à la poussée du variant Delta qui représente désormais 40% des contaminations en France. Il a pour effet d’accélérer la diffusion de l’épidémie de Covid-19. On compte désormais plus de 4.000 contaminations quotidiennes, du jamais vu depuis un mois. L'incidence, c’est-à-dire le nombre de nouveaux cas pour 100.000 habitants, est en hausse dans 11 régions, notamment l’Île-de-France, la Nouvelle-Aquitaine, la Bretagne et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les 20-30 ans sont particulièrement concernés.

Concernant le Delta, il n'est toutefois pas certain que la France suive la trajectoire britannique. Il y a pour l'instant sept fois moins de contamination chez nous qu’au Royaume-Uni, où les hospitalisations restent d’ailleurs limitées, preuve de l’efficacité de la vaccination. Durant l'été, la météo, la vie en plein air et les écoles fermées devraient permettre de contenir une éventuelle quatrième vague dans l’Hexagone.

À la rentrée, "l’épidémie sera forcément plus difficile à contrôler"

Pour Pascal Crepey épidémiologiste à l’École des hautes études en santé publique, le problème ce sera la rentrée. "Il est possible que l’augmentation reste modérée au cours de l’été, et que cela ne se traduise pas immédiatement par une augmentation des hospitalisations", explique-t-il auprès d’Europe 1. "En revanche, la question va se poser pour la rentrée ou l’épidémie sera forcément plus difficile à contrôler."

Et pour réussir à aplatir la courbe épidémique de la rentrée, la meilleure arme reste la vaccination insiste ce chercheur, car quel que soit le vaccin, deux doses permettent à la fois de réduire les risques d'hospitalisation de 90 %, mais aussi de casser la chaîne de contamination.

Quid du variant Epsilon ?

Concernant le variant Epsilon, repéré au départ Californie et dont quelques cas ont été identifiés en France en début d’année, notamment en Alsace, il semble beaucoup moins contagieux que beaucoup d'autres variants, et à ce titre n'inquiète pas vraiment les scientifiques en France.