Nouvelle hausse en vue. Les prix des cigarettes et du tabac à rouler vont vraisemblablement augmenter fin janvier de l'ordre de 30 à 40 centimes pour les premières et de 1,40 à 1,60 euro pour le second, a indiqué jeudi une source proche à l'AFP, confirmant une information du Figaro. "Les fabricants ont transmis mardi soir leurs listes de prix pour une entrée en vigueur dès janvier prochain", a indiqué Benoit Bas, directeur des relations extérieures de Japan Tobacco International France. Il a en revanche, comme les autres cigarettiers contactés par l'AFP (Philip Morris et British American Tobacco), refusé de dévoiler la nature des tarifs qui ont été transmis aux distributeurs.
Une répercussion des nouvelles taxes sur le tabac. "Personne ne peut imaginer qu'une entreprise ne répercute pas une forte augmentation de ses charges sur ses prix de vente", a-t-il simplement ajouté. Une source proche du dossier a toutefois indiqué que les niveaux de prix, dévoilés par le Figaro, de l'ordre de 30 à 40 centimes de hausse pour les cigarettes et de 1,40 à 1,60 euro de plus pour le tabac à rouler "semblent assez plausibles", dans la mesure où ils correspondent à la répercussion des nouvelles taxes sur la tabac qui vont entrer en vigueur au 1er janvier prochain. Le secrétaire d'État au Budget, Christian Eckert, avait annoncé en septembre une prochaine augmentation de 15% des taxes sur le tabac à rouler, puis avait indiqué début novembre que la rémunération des buralistes allait augmenter, via une hausse de leur marge qui se ferait au détriment de celle des fabricants de tabac.
Les fabricants fixent leurs tarifs. La dernière hausse des prix du tabac en France date de mi-janvier 2014. Elle avait porté le prix du paquet le moins cher à 6,50 euros et celui du plus cher, notamment la marque la plus vendue (Marlboro), à 7 euros. Ce sont les fabricants eux-mêmes qui fixent leurs tarifs, décidant ou non de répercuter aux consommateurs le montant du relèvement de leurs charges. Ces listes de tarifs sont transmises aux distributeurs, qui les saisissent ensuite dans un logiciel, destiné à l'administration des Douanes. Les Douanes, avec la direction générale du Budget et celle de la Santé, doivent ensuite homologuer ces tarifs, sans avoir toutefois la possibilité de les modifier. Bercy a prévenu que les homologations ne seront publiées au Journal Officiel cette année que mi-janvier, pour une entrée en vigueur prévue autour de la fin janvier.