Rebondissement.Le virus Zika ne se transmet pas seulement par les moustiques, mais aussi lors d'une relation sexuelle. Un premier cas a été révélé par les autorités sanitaires américaines, mardi. Jamais la voie sexuelle n'avait été évoquée jusque-là.
Deux cas similaires par le passé. Pourtant, il y a déjà eu deux cas reliant Zika et la voie sexuelle. En 2008, un biologiste américain contaminé en Afrique avait transmis le virus à sa femme, restée aux Etats-Unis. En 2013, Zika avait également été retrouvé dans le sperme d'un homme de 44 ans, alors qu'il n'y avait plus de traces du virus dans son sang. Hormis ces deux cas, aucune contamination sexuelle n'avait été relevée depuis trois ans.
Pour autant, les médecins ne sont guère surpris par cette découverte car ils savent que certains virus sont capables de rester tapis dans des cellules, donc dans le sperme, même une fois que la personne est guérie et que le virus a disparu de son sang.
"Ça modifie la donne en matière d'extension du phénomène". "Tant que c'est le moustique, il y a des zones géographiques, comme la France, où on n'est pas concerné en hiver", explique le professeur François Bricaire, du service des maladies infectieuses de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. "Maintenant s'il y a une transmission sexuelle, ça modifie la donne en matière d'extension du phénomène. Il faut être vigilant."
D'autres modes de contamination rapportés. Le conseil des autorités américaines, lui, est clair : utiliser un préservatif pour les personnes infectées par Zika, surtout pour les hommes qui ont des rapports sexuels avec des femmes qui veulent avoir un enfant. Mais des zones d'ombre persistent autour des modes de transmission du virus. Le moustique reste la voie principale de transmission, mais il y en a d'autres, à commencer par la voie sexuelle. Des cas de contamination lors de l'accouchement ou lors de transfusions sanguines ont également été rapportés.