Le gouvernement a mobilisé les réservistes sanitaires en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane pour lutter contre l'épidémie de Zika, suspectée de causer de graves malformations chez les foetus, selon un arrêté publié dimanche au Journal officiel. Créée en 2007, la réserve sanitaire est composée de professionnels de santé et d'étudiants de filières médicales ou paramédicales, tous volontaires, formés à l'urgence sanitaire, et mobilisables en cas de catastrophe sanitaire.
Plus d'un million et demi de cas au Brésil. "La réserve sanitaire est mobilisée afin de renforcer les services de lutte antivectorielle et le secteur de l'offre de soins des agences régionales de santé de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane, à compter du 6 février 2016, pour une durée de quatre-vingt-dix jours", selon l'arrêté, qui ne précise pas le nombre de réservistes mobilisés.
Comme la dengue et le chikungunya, le Zika, qui tire son nom d'une forêt en Ouganda où il a été repéré pour la première fois en 1947, se transmet par une piqûre de moustique du genre Aedes, A. aegypti ou A. albopictus (moustique tigre). Le Brésil, pays le plus touché, compte déjà plus d'un million et demi de cas.
"La lutte antivectorielle est l'élément essentiel". Pour l'heure, il n'existe ni vaccin ni traitement et, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les essais cliniques à grande échelle de vaccins ne devraient pas démarrer avant au moins 18 mois. En attendant, "la lutte antivectorielle est l'élément essentiel" pour "éradiquer les foyers de moustiques qui sont porteurs de la maladie", déclarait Marisol Touraine au début du mois.