L'OMS a déclaré lundi qu'une "augmentation significative" du nombre de cas de virus Zika dans des zones non touchées était possible dans les mois à venir. L'Amérique du sud est la partie du monde la plus touchée pour le moment et 1,5 million de cas ont été recensés au Brésil, principal foyer de l'épidémie.
"Transmission locale". Avec la saison des moustiques arrivant en Europe, "la possibilité d'une transmission locale combinée à de probables transmissions par voie sexuelle pourrait se traduire par une augmentation importante du nombre de personnes infectées par Zika et de complications" médicales liées à ce virus, a estimé Marie-Paule Kieny, assistante du directeur général de l'OMS lors d'une conférence réunissant des scientifiques à Paris.
Deux moustiques vecteurs. "Dans la mesure où les températures commencent à s'élever en Europe (à l'approche de l'été), deux espèces de moustiques Aedes, qui sont connues pour transmettre ce virus, vont commencer à circuler", a-t-elle déclaré. "Le moustique ne connaît pas de frontière", a-t-elle ajouté.
Un virus mal connu. Plus de 600 experts et chercheurs sont réunis lundi et mardi à l'Institut Pasteur à Paris pour un colloque scientifique international sur le virus Zika qui s'est révélé plus inquiétant qu'escompté, provoquant notamment un développement insuffisant du crâne et du cerveau des fœtus (microcéphalie). Malgré de nombreuses recherches, les mécanismes de ce virus sont encore mal connus.