L'Organisation mondiale de la santé a annoncé vendredi que le virus Zika, lié à de graves anomalies cérébrales chez les nourrissons, n'était plus "une urgence de santé publique de portée mondiale". "Le virus Zika reste un problème hautement important à long terme", précise le docteur David Heymann, président du Comité d'Urgence de l'OMS sur Zika, lors d'une conférence de presse virtuelle.
23 pays touchés. "Comme la recherche a démontré le lien entre le virus Zika et la microcéphalie (boîte crânienne réduite entraînant un retard du développement intellectuel, ndlr), le Comité d'Urgence a estimé qu'un mécanisme technique solide à long terme était désormais nécessaire pour organiser une réponse globale", a indiqué l'OMS dans un communiqué. "En conséquence, le Comité d'Urgence estime que le virus Zika et ses conséquences restent un défi de santé publique persistant et important, qui requiert une action intense, mais ne représente plus une urgence de santé publique telle que définie par les Règlements de santé internationaux", a ajouté le document.
"Nous ne minimisons pas l'importance de ce virus", a toutefois tenu à souligner le Dr Peter Salama, directeur exécutif du Programme d'urgences de santé de l'OMS, lors de la conférence de presse. Depuis 2015, 23 pays ont annoncé avoir constaté des cas de microcéphalies et de syndrome de Guillain-Barré, une atteinte neurologique, potentiellement liés à Zika. Ces deux affections peuvent être mortelles.