Une équipe internationale d'astronomes a confirmé lundi la découverte par le télescope spatial américain Kepler de 104 planètes en dehors du système solaire, dont un groupe de quatre en orbite autour d'une même étoile qui pourraient ressembler à la Terre.
Très chaudes et de toutes tailles. La confirmation et la détermination des caractéristiques de ces exoplanètes ont été effectuées par plusieurs observatoires au sol, dont les quatre télescopes Keck au sommet du mont Mauna Kea à Hawaï. La mission Kepler a déjà permis de découvrir plus de 4.600 planètes depuis 2009, dont 2.326 ont été confirmées. Parmi ces dernières, 21 se situent à une distance dite habitable de leur étoile, où l'eau peut exister à l'état liquide à la surface et permettre potentiellement l'existence de la vie. Ces nouvelles planètes varient en taille, de plus petites que la Terre à plus grandes que Jupiter, et sont toutes en orbite proche de leur étoile et de ce fait très chaudes.
Des exoplanètes rocheuses. Les quatre planètes découvertes en orbite autour d'une même étoile, à 400 années lumière de la Terre, sont apparemment rocheuses et entre 20 à 50% plus grandes que la Terre. Puisque leur étoile est nettement moins chaude que le Soleil, deux de ces planètes pourraient avoir à leur surface des températures similaires à celles enregistrées sur Terre, ont déterminé les astronomes.
Une diversité "stupéfiante". "La diversité des planètes est stupéfiante", a dit Evan Sinukoff, un astronome à l'Institut d'Astronomie de l'université de Hawaï. "Nous avons trouvé des planètes en orbite autour de leur étoile sans aucun équivalent dans notre système solaire", a-t-il relevé. "Nous avons par exemple découvert de nombreuses planètes faisant deux fois la taille de la Terre dont l'orbite est tellement proche de leur étoile que la température à leur surface peut dépasser mille degrés", a précisé le scientifique.
La seconde vie de Kepler. Le télescope Kepler, une mission de 600 millions de dollars lancée en 2009, a scruté 150.000 étoiles dans la constellation du Cygne en quête de planètes, en observant leur ombre quand elles passent devant leur astre. Cette mission s'est achevée en 2013 en raison d'une panne de ses stabilisateurs. Les ingénieurs de la Nasa ont ensuite réussi à restaurer suffisamment de fonctions du télescope pour l'utiliser pour une mission dite "K2", consistant à scruter une portion beaucoup plus étendue de la Voie Lactée. L'objectif de K2 est surtout l'étude des supernovas et des galaxies très lointaines.