L'été joue les prolongations. En ces premiers jours de septembre, les températures s'affolent un peu partout dans l'Hexagone. Et alors que l'été 2023 sera probablement le plus chaud jamais enregistré dans le monde, selon l'observatoire Copernicus, trouver des échappatoires à la chaleur peut relever du casse-tête. Et pourtant, il en existe partout en France.
️ En l'absence de vent et sous un ciel dégagé, l'îlot de #chaleur urbain était particulièrement marqué la nuit dernière en Ile-de-France avec 10°C d'écart entre #Fontainebleau et le centre de #Paris. pic.twitter.com/Uun5L3ALxd
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) September 6, 2023
Car 31% du territoire est composé de surface forestière. Des lieux où le mercure peut drastiquement baisser par rapport à un centre urbain bétonné, pourtant situé à quelques kilomètres de là. Ce phénomène, qui découle de plusieurs procédés scientifiques, confère à la forêt un rôle de climatiseur naturel.
"Un énorme brumisateur"
Pour en comprendre le fonctionnement, il faut se pencher sur le mécanisme biologique des arbres. Pour s'hydrater, ces derniers puisent dans les nappes phréatiques, d'où leurs difficultés pour croitre et exercer leur photosynthèse en période de sécheresse. Cette eau irrigue ensuite l'intégralité de l'arbre, du tronc au sommet, en passant par les feuilles d'où elle s'évapore. Tout comme les hommes, les arbres transpirent, eux aussi.
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Et rafraichissent ainsi l'atmosphère de façon significative. "Il faut imager l’ensemble des arbres comme un énorme brumisateur qui diffuse en permanence de microgouttelettes de vapeur d’eau fraîche", explique l'association Cœur de forêt sur son site internet.
Éviter les pinèdes
Un phénomène renforcé par l'évaporation des sols qui augmente le taux d'humidité dans les sous-bois. De quoi donner une impression de fraicheur, par temps sec, mais, en contrepartie, générer une atmosphère plus lourde lorsque le taux d'humidité dans l'air est déjà élevé. La densité du feuillage permet également de protéger les promeneurs des rayons du soleil. Raison pour laquelle il est recommandé d'éviter les balades dans les pinèdes où les rayons du soleil pénètrent bien plus facilement en raison de la faible épaisseur des aiguilles. En clair, il faut imaginer qu'une forêt fonctionne comme une maison où la qualité de l'isolation thermique peut varier en fonction de l'épaisseur des murs.
Tous ces facteurs convainquent de plus en plus de municipalités de végétaliser leurs centres urbains afin d'abaisser la température lorsqu'une canicule ou une vague de chaleur survient. C'est aussi une des solutions retenues par le gouvernement pour son projet de rénovation d'écoles, détaillés ce mardi par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, sur Europe 1.