On choisit ses amis, pas sa famille. Nous choisissons inconsciemment des amis qui nous sont génétiquement proches. C'est la conclusion d'une étude américaine portant sur le patrimoine génétique de près de 2.000 personnes. Parue dans les Comptes rendus de l'Académie nationale des Sciences, cette recherche a utilisé la base de données de la Framingham Heart Study, qui comprend 1,5 million de marqueurs génétiques de personnes et de leurs connaissances. Dans un groupe de 1.932 individus, des paires d'amis sans lien de parenté ont été comparées avec des paires de personnes étrangères les une aux autres.
Gènes similaires. Les résultats de l'étude démontrent que les personnes d'un même cercle social partagent environ 1% de gènes similaires. Cela semble bien peu, au regard des 99% de gènes restants différents. Mais c'est bien plus que les gens qui sont étrangères entre elles. Et c'est similaire au patrimoine génétique que nous avons en commun avec les cousins éloignés de notre famille.
Ma meilleure amie ressemble à ma sœur. Ce chiffre peut paraître faible mais "pour les généticiens, c'est un chiffre significatif", assure un des auteurs de l'étude, Nicolas Christakis, professeur de biologie, de sociologie et de médecine à l'Université de Yale. "D'une certaine manière, nous parvenons, parmi une myriade de possibilités, à choisir comme amis des gens qui ressemblent à notre famille", conclut-il.