Einstein, l’exemple parfait. Le penseur de la théorie de la relativité avait 36 ans lorsqu’il a élaboré le fameux E=MC². Un âge qui correspond à la moyenne établie par les chercheurs du Bureau américain de Recherche Economique (NBER). L’étude, relayée par Slate.fr, recense les âges auxquels les lauréats du Prix Nobel ont remporté la prestigieuse récompense. Le résultat est assez clair, contrairement aux idées reçues qui voudraient que les génies éclatent au grand jour très tôt, "la plupart des grandes contributions scientifiques ne sont pas le produit de jeunes précoces mais arrivent plutôt de manière disproportionnée à un âge mûr", concluent les chercheurs à l’origine de cette étude.
Plus on vieillit, moins on innove. L’analyse permet de faire ressortir d’autres éléments intéressants. Selon les auteurs, les grandes découvertes se font plus rares avec l’âge parce que le savoir des scientifiques est plus rapidement dépassé. De la même façon, plus on vieillit, moins on investit d’énergie dans de nouvelles connaissances.
De plus en plus dur d’être un génie. Autre élément notable, l’âge moyen des scientifiques lors de leur première grande découverte a augmenté avec le temps. En effet, l’accumulation des savoirs demande aux nouvelles générations d’accumuler plus de connaissances que leurs aînés avant d’être capables d’innover.
Les praticiens plus vieux que les théoriciens. L’étude opère une dernière distinction entre disciplines pratiques et théoriques. Les prix de Nobel de physique ont en moyenne 36 ans, contre 41 pour ceux de médecine.