Une corrélation, pas de causalité. "C'est le niveau général d'orthographe des collégiens français qui détermine le type de fautes présent dans les SMS". Voilà la conclusion des travaux menés par le CNRS sur 19 collégiens âgés de 12 ans qui n’avaient jamais utilisé de textos avant l’étude. Le lien entre texto et orthographe existe bien, mais sans aucun rapport de cause à effet. Voilà un résultat qui nuance l’idée selon laquelle les "textismes", ces raccourcis et autres approximations développées dans les SMS, ont une influence néfaste sur le niveau d’orthographe des adolescents.
Écrire des textos pour apprendre la syntaxe. La seule faiblesse de l’étude tient dans le fait que ces jeunes observés n’avaient jamais eu de portable entre les mains. Mais les chercheurs sont formels, lorsque la pratique du SMS est déjà bien sédimentée, même au bout d’un an "il n’existe aucun lien entre le niveau en orthographe traditionnelle et la forme des SMS". Plus surprenant encore au regard des idées préconçues sur le sujet, "les bons élèves font beaucoup plus de textismes en rupture avec le code traditionnel et les moins bons qui en font le moins." Les chercheurs tordent non seulement le cou à un cliché bien établi, amis ils recommandent aussi d’utiliser les portables et les SMS "comme support d’apprentissages scolaires."
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