On ne sait pas quel est l'odeur régnant dans l'univers mais on sait au moins quel est le parfum de la comète Churyumov-Gerasimenko. La sonde Rosetta, envoyée en août dernier, en mission d'exploration auprès de ce gros caillou a pu, grâce à un de ses instruments, nous donner une idée approximative de son odeur, rapporte le site internet du Cnes. Et ça ne sent pas la rose.
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Le "nez" fin de Rosina. Un des instruments de Rosetta permet d'identifier les différents gaz entourant la comète. Ce "nez", conçu en Suisse et prénommée Rosina , a du pain sur la planche depuis le mois d'août. La liste des gaz qu'il a détecté ne cesse en effet de s'allonger. Quelques uns cependant semblent être dominant autour du noyau.
Curieux cocktail. Si le monoxyde et le dioxyde de carbone sont les plus présents, d'autres gaz nous feraient froncer le nez. "Le parfum de la comète est particulièrement fort, avec l'odeur de l'œuf pourri du sulfure d'hydrogène, celle de fumier de cheval de l'ammoniac et le piquant du formaldéhyde", analyse Kathryn Altwegg qui, de l'université de Bern, analyse les données de Rosina.
Il faut y ajouter "l'arôme d'amande amère du cyanure d'hydrogène", "le parfum alcoolisé du méthanol", "l'odeur vinaigrée du dioxyde de souffre" et un soupçon d'"odeur sucrée du sulfure de carbone", énumère la scientifique. Mais attention, la densité de toutes ces molécules n'étant pas extrêmement élevée, le parfum de la comète n'est pas très puissant.
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EN VIDEO : comment Rosetta va-t-elle se poser sur la comète ? :
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