Elle est au programme de chimie des lycéens de filière générale. Et elle va devoir être révisée. Le 30 décembre dernier, l'Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA) a annoncé que la table périodique des éléments, plus connue sous le nom de table de Mendeleïev, allait accueillir 4 nouveaux.
7e ligne complète. Les nouveaux venus sont les éléments 113, 115, 117 et 118 qui viennent combler les vides de la 7e ligne du tableau. La révision de cette table n'est pas courante puisque la dernière ne remonte qu'à 2011 quand 114 et 116 avaient fait leur entrée.
Un pays asiatique, une première. L'UICPA reconnait ainsi officiellement les découvertes de plusieurs équipes. L’Institut unifié de recherche nucléaire de Doubna en Russie et le Laboratoire national Lawrence Livermore en Californie ont déniché les éléments 115, 116 et 117. 113, lui, a été découvert par le Japon, une première pour un pays asiatique. C'est l'équipe du Riken de l'Université de Kyushu qui en a obtenu la paternité.
Baptisés en 2016. Les nouveaux venus de la table de Mendeleïev ont été appelés temporairement ununtrium, ununpentium, ununseptium et ununoctium. C'est désormais aux chercheurs de proposer dans le courant de l'année des noms définitifs, inspirés de la mythologie, des minéraux, d'un scientifique ou encore d'un pays, explique le site Futura-Sciences.
Mendeleïev, un visionnaire. Dimitri Mendeleïev, chimiste russe, est à l'origine de la première table périodique des éléments en 1869 qui regroupe les éléments chimiques existant dans le monde. Mais il ne s'était pas contenté d'y inscrire les éléments chimiques connus au 19e siècle. Il avait théorisé les éléments que les instruments à venir allaient découvrir. Son tableau comportait donc beaucoup de cases... vides. A raison, car les prévisions du chimiste décédé en 1907 se sont vérifiées. La découverte de l'électron, du neutron et des transuraniens au 20e et 21e siècles ont en effet permis de compléter peu à peu les lignes de la table de Mendeleïev.