Dans les Pyrénées, les ours se reproduisent assez rapidement, mais ne nuisent pas aux autres espèces puisqu'ils tuent de moins en moins d'autres animaux, explique la préfecture.
Le nombre de bêtes tuées par l'ours sur le massif des Pyrénées a nettement chuté en un an, malgré une progression de la population du plantigrade, a-t-on appris mercredi auprès de la préfecture de Midi-Pyrénées. Le bilan annuel réalisé par la DREAL (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) à la fin de l'été 2015 montre une nette baisse des "dossiers" imputés à l'ours. Au total, 57 attaques ont été répertoriées à la fin août 2015, contre 101 sur la même période de 2014. Le nombre d'animaux tués, en très grande majorité des brebis, est passé à 79 contre 135 un an plus tôt, alors que depuis 2010, les chiffres des dommages causés par l'ours étaient stables, avec une moyenne annuelle de 137 bêtes tuées par le mammifère carnivore. Balou décédé. Pourtant, l'ours a progressé sur l'ensemble des Pyrénées - françaises et espagnoles - où 31 plantigrades ont été détectés en 2014 (deux sont morts depuis, dont le célèbre Balou, 11 ans, vraisemblablement victime de la foudre). En 2015, au moins 6 oursons ont été repérés dans les Pyrénées selon l'association Ferus, portant la population à 34 spécimens. Les victimes de l'ours ont été dénombrées en majorité dans le département de l'Ariège, avec 56 des 79 cas. Les autres départements touchés sont les Hautes-Pyrénées (10), les Pyrénées-Atlantiques (8) et la Haute-Garonne (5). Une cohabitation est possible. Pour Sabine Matraire, vice-présidente de l'association Ferus, la baisse est principalement due "à la progression des moyens de protection dans les estives". "L'ours est un opportuniste", dit-elle à l'AFP. "Devant la présence des bergers ou des chiens de protection, la mise en place de regroupements nocturnes ou la création de parcs de contention, il ira tout simplement chercher ailleurs." "Cela démontre que la conciliation entre la pratique de l'élevage et la protection de l'ours est possible", affirme Alain Reynes, directeur de l'association de défense de l'environnement "Pays de l'Ours - Adet".