Un océan de promesses: des astronomes ont détecté pour la première fois de la vapeur d'eau dans l'atmosphère d'une planète située dans "la zone habitable" de son étoile, une nouvelle étape dans la recherche de signes de vie au-delà du système solaire.
"La planète possède une atmosphère"
De cette perle rare, "super intéressante", les astronomes savent encore peu de choses. Mais ce qu'ils ont découvert est très prometteur, et propulse cette exoplanète très lointaine, située à plus d'un million de milliards de kilomètres de la Terre, au rang de "meilleur candidate" pour la recherche de signes de vie extraterrestre. "Trouver de l'eau dans un monde potentiellement habitable - autre que la Terre - est incroyablement excitant (...) et cela nous rapproche de la réponse à la question fondamentale: la Terre est-elle unique ?", se félicite Angelos Tsiaras, de l'University College London et coauteur de l'étude publiée mercredi dans Nature Astronomy.
A planetary first! Researchers detected signs of water vapor in the atmosphere of a faraway planet in the "habitable zone," where liquid water could potentially pool.
— NASA (@NASA) September 11, 2019
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"Les observations du télescope spatial Hubble nous ont permis de découvrir que la planète possède une atmosphère, et que cette dernière contient de la vapeur d'eau: deux bonnes nouvelles si on s'intéresse à l'habitabilité de la planète", explique à l'AFP Giovanna Tinetti, coauteure de l'étude.
Dans la "zone habitable" de son étoile
A partir des données saisies par Hubble en 2016 et 2017, les chercheurs ont développé des algorithmes pour analyser la lumière filtrée par l'atmosphère de la planète. Les résultats ont révélé la signature moléculaire de la vapeur d'eau, précise un communiqué de l'University College London. "On ne peut pas en déduire qu'il y a de l'eau liquide à la surface de l'exoplanète mais je pense que c'est fortement possible", poursuit l'astrophysicienne, également de l'University College London.
De plus, la planète est située dans la "zone habitable" de son étoile, c'est-à-dire ni trop près ni trop loin de sa source de chaleur, mais juste là où la température permet à l'eau d'exister à l'état liquide et où la vie, telle qu'on la connaît, pourrait se développer. Une température assez similaire à celle de la Terre.
Découverte en 2015 par le télescope spatial américain Kepler, l'exoplanète, baptisée K2-18b, orbite autour de l'étoile K2-18, une naine rouge située dans la constellation du Lion, à 110 années-lumière du système solaire (une année lumière équivaut à 9.460 milliards de km). Huit fois plus massive que notre planète (c'est une "super-terre" comme toutes les exoplanètes ayant une masse comprise entre 1 et 10 fois celle de la Terre) et 2 fois plus grande, K2-18b est probablement composée de silicates (comme la Terre, Mars et Venus) et de glace.