Depuis janvier 2016, il pleut des records...de chaleur ! C'est le constat que vient de faire lundi l'Organisation métrologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU basée à Genève. Alors que 2015 figurait déjà dans les annales, "des records de chaleur, en moyenne mensuelle, sont également tombés en janvier et février 2016, en particulier aux hautes altitudes de l'hémisphère nord", a indiqué l'OMM. Dans l'Arctique, "l'étendue des glaces de mer a atteint un minimum record pour ces deux mois. Quant aux concentrations de gaz à effet de serre, elles ont franchi le seuil, symbolique, de 400 parties par million".
Des remous chez les climatologues. Selon David Carlson, directeur du programme mondial de recherche sur le climat, co-parrainé par l'OMM, "les températures étonnement élevées enregistrées jusqu'à présent en 2016 ont provoqué des remous au sein de la communauté des climatologues". De son côté, Petteri Taalas, le Secrétaire général de l'OMM a indiqué que "nous pouvons empêcher que se réalisent les scénarios les plus pessimistes en prenant, de toute urgence, des mesures radicales pour réduire les émissions de dioxyde de carbone".
Investir dans des systèmes d'alerte. Petteri Taalas a encore estimé qu'il était capital de renforcer l'adaptation aux changements climatiques, en investissant dans des systèmes d'alerte précoce des catastrophes, et des systèmes d'avis de vagues de chaleur. L'OMM a aussi publié lundi sa Déclaration sur l'état du climat mondial en 2015, qui présente les renseignements détaillés sur les températures record enregistrées en 2015, le réchauffement de l'océan, l'élévation du niveau de la mer, le recul de banquise et les phénomènes météorologiques extrêmes survenus dans le monde.