Thomas Pesquet découvre la vie en apesanteur. L’astronaute français a passé ses premiers jours à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS), depuis son arrivée dimanche dernier avec le Russe Oleg Novitski et l'Américaine Peggy Whitson. Ils y ont retrouvé un Américain et deux Russes, arrivés mi-octobre. "Tout le monde se sent super bien", a déclaré Thomas Pesquet lors d’une conférence de presse en orbite mercredi. "Nous nous sommes adaptés très vite. Nous n'avons pas été malades du tout", a-t-il dit. "Je suis super content d'être là".
Le quotidien en apesanteur. Tellement content que Thomas Pesquet partage son quotidien en apesanteur sur les réseaux sociaux. A quelque 400 km au-dessus de la Terre, le Français vit (presque) normalement. "La journée type, c'est lever à 6h, on a une heure à peu près pour se préparer, prendre la douche et le petit-déjeuner. A 7h30, on fait une grande conférence avec le centre de contrôle en Allemagne, on répond aux questions et ensuite on va commencer des activités, notamment pour entretenir la station", a-t-il expliqué lors de sa conférence de presse. Mais la vie dans l'espace n'est pas banale. Et l'astronaute a dû apprendre à gérer l'apesanteur. "Je gère mes décollages mais pas encore mes atterrissages, ni les virages serrés", a-t-il précisé sur son compte Twitter.
En pleine adaptation à la vie en impesanteur: je gère mes décollages, mais pas encore mes atterrissages… ni les virages serrés! #Proximapic.twitter.com/I2oDLoTYWQ
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) 22 novembre 2016
Thomas Pesquet a aussi précisé qu'il dormait "très bien", "comme un bébé". "C'est super agréable. Nous dormons en flottant. Nous sommes retenus juste à la paroi de nos petites cabines individuelles, avec un sac de couchage accroché au mur". L'astronaute peut téléphoner via Internet à sa famille presque tous les jours. Le week-end, il peut avoir une conférence vidéo avec eux. "C'est comme être en voyage d'affaires, c'est juste un absolument incroyable voyage d'affaires de six mois", a-t-il estimé.
L’ISS est géniale, encore mieux que dans mes rêves! J’aimerais que tout le monde ait la chance d’aller dans l’espace! #Proximapic.twitter.com/gUp3x2JSvu
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) 21 novembre 2016
Il a également partagé une photo de la cuisine qu’il décrit comme "très spacieuse, avec toute la place qu’il a pour flotter au-dessus", ironise-t-il. L’équipe d’astronautes n’a d’ailleurs pas manqué de souhaiter un joyeux Thanksgiving et a elle aussi partagé un festin à base de dinde, de pommes de terre et de légumes déshydratés.
Notre cuisine. Très spacieuse, avec toute la place qu’on a pour flotter au-dessus! À part la couleur au mur, je ne pourrais pas rêver mieux pic.twitter.com/xNezh94Mq2
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) 24 novembre 2016
The six Expedition 50 crew members celebrate Thanksgiving in space Nov. 24 with rehydrated turkey, stuffing, potatoes and vegetables. pic.twitter.com/60Ur6hA4zY
— Intl. Space Station (@Space_Station) 24 novembre 2016
Du sport et de la plomberie. L’astronaute français nous fait découvrir d’autres pièces de la Station Spatiale Internationale, comme celle où se trouvent les machines d’entraînement sportif qu'il a appris à manier. En apesanteur, les muscles ont tendance à s’atrophier, car les conditions de microgravité font que les astronautes sollicitent moins leurs muscles lorsqu’ils doivent faire un effort.
Notre commandant Shane Kimbrough nous a accueilli sur l’#ISS et nous a entre autres montré comment se servir des machines d’entraînement pic.twitter.com/C4XCFszHK2
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) 24 novembre 2016
Comme n’importe quel Terrien, Thomas Pesquet n’a pas échappé aux problèmes de tuyauterie. Le scientifique a dû s’improviser plombier mercredi pour réparer les toilettes de la station spatiale, "cassées dès le deuxième jour".
J’ai l’impression d’être dans @BigBangTheory! Hier avec @AstroPeggy on a passé une bonne partie de la journée à réparer les toilettes pic.twitter.com/oiOEnHZM9p
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) 23 novembre 2016
Un astronaute au travail. Mais la vie à bord de l'ISS n'est pas une croisière tranquille et l'astronaute français, en mission pour six mois, a aussi du travail. "Il faut veiller à ne pas laisser échapper les outils", a-t-il noté. L'astronaute a déjà testé le système de traitement de l'eau. Et il a aussi réalisé une expérience avec des surfaces autonettoyantes innovantes, auxquelles les bactéries n'adhèrent pas. Il les a réparties un peu partout dans la cabine. Thomas Pesquet doit notamment conduire une cinquantaine d'expériences scientifiques pour le compte de l'ESA et du Cnes.
2ème expérience @ESA/@CNES! Aquapad devrait simplifier l’analyse de la qualité de l’eau dans l’ISS comme sur Terre pic.twitter.com/iSctZjRP6J
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) 23 novembre 2016
1er jour de la mission #Proxima et déjà des expériences de lancées! Avec MATISS je teste des surfaces innovantes dans l'espace #FrenchTechpic.twitter.com/M5NirxtI1q
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) 21 novembre 2016