Après Rosetta et Philae, c'est BepiColombo qui va décoller en direction de l'espace. Cette nouvelle sonde fait route vers Mercure, la planète la plus proche du soleil. Objectif de la prochaine mission interplanétaire de l’Agence spatiale européenne : étudier la planète de l'intérieur.
Percer les mystères de la planète. Mercure est une planète mystérieuse. Il y fait très chaud - plus de 400°C - et pourtant, à son pôle nord, on a trouvé de la glace. Pourquoi y a-t-il des cratères à la surface de Mercure ? Comment le système solaire s'est-il formé ? La mission BepiColombo va tenter de percer ces mystères.
"On voudrait connaître comment se comporte une planète quand elle est proche de son étoile", détaille Bernard Guillaume, ingénieur de l'Agence spatiale européenne (ESA) au micro d'Europe 1 depuis le centre technique de l’ESA, à Nordvaïke (Pays-Bas). "Il semblerait que Mercure, à l'origine, n'était pas si proche du soleil. Peut-être pourra-t-on le comprendre. J'avoue que c'est le projet le plus difficile que je n'ai jamais fait."
Un défi technique. Car c'est aussi un défi technique d'atteindre cette planète si proche du soleil. "On est comme dans un four à pizzas", disent les scientifiques, et les radiations solaires sont dix fois plus importantes qu'autour de la Terre. La sonde fait six mètres de haut. Elle est enveloppée dans une couverture blanche ultra-résistance.
"On voit très bien les panneaux solaires. On voit aussi les boucliers thermiques qui ont été développés spécialement pour nous protéger des rayons très puissants du soleil, le flux solaire", explique Orson Sutherland, responsable du module européen. La sonde BepiColombo devra parcourir neuf milliards de kilomètres. Elle sera lancée dans un an et arrivera près de Mercure en 2025, après sept ans de voyage.