Exploration de Mars : pourquoi l'atterrissage du robot de la NASA s'annonce périlleux

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Laure Dautriche, édité par Antoine Terrel , modifié à

Perseverance, un robot de la NASA, doit atterrir sur mars jeudi soir pour tenter de trouver des traces de vie ancienne. Mais l'atterrissage s'annonce compliqué, à tel point que la manœuvre est surnommée "sept minutes de terreur". Lors de ces sept minutes, le robot doit passer d'une vitesse de 20.000 km/h à... quasi-zéro. 

Après sept mois de voyage spatial, tout se jouera lors d'un atterrissage qui s'annonce périlleux. Jeudi soir, Perseverance, un robot de la NASA, doit se poser sur la planète Mars, afin d'y trouver des traces de vie ancienne en collectant, pendant plusieurs années, jusqu'à une trentaine d'échantillons de roche. Mais le lieu choisi, le cratère de Jezero, est le site d'atterrissage le plus dangereux jamais tenté.

Persévérance, robot à six roues, est le plus gros robot jamais envoyé sur Mars. Il doit se poser dans le cratère de Jezero, donc, qui était dans le passé un lac rempli d'eau. Il y a 3 milliards d'années, des microbes ou des bactéries ont pu se développer, et il en reste peut-être des traces. Ce robot va donc prélever des échantillons dans des tubes, et on tentera de les rapporter sur Terre dans quelques années.

"Il faut réduire la vitesse coûte que coûte"

Mais l'atterrissage sur Mars est très délicat. On appelle cela "les 7 minutes de terreur". Une mission sur deux se termine ainsi par un crash. "Ça passe ou ça casse. Tout se joue en 7 minutes, tout est automatique", confirme à Europe 1 Francis Rocard, du Centre national d'études spatiales. "Vous arrivez à 20.000 km/h, et il faut se poser à 1 ou 2 km/h, donc il faut réduire la vitesse coûte que coûte." 

Pour la première fois sur Mars, la NASA va tenter de faire voler un hélicoptère. Une mission là aussi difficile, car l'air sur la planète est extrêmement léger, et il fallait donc construire l'hélicoptère le plus léger possible pour qu'il puisse se soulever. Il ne pèse finalement qu'1,8 kg. Les Américains veulent tenter de montrer qu'il est possible de voler sur la planète rouge.