La cause du décès, si elle est confirmée, serait la première du genre. Samedi, dans l’état du Tamil Nadu, en Inde, un homme a été tué lors d'une explosion qui aurait été causée par une météorite. C'est tout du moins ce qu'ont indiqué les premiers éléments de l'enquête. Jusqu'à aujourd'hui, la chute de débris spatiaux n'avait fait que des blessés ou des dégâts matériaux.
Un objet "ressemblant à un drone". Samedi, alors qu'il se promenait sur le campus d'une école privée dans le district de Vellore, Kamaraj, un chauffeur de bus, est mort dans une explosion. Trois autres personnes présentes sur les lieux du drame ont également été blessées et des vitres de bâtiments voisins ont été soufflées. Après avoir d'abord dit que l'accident avait une origine inconnue, les autorités ont avancé l'hypothèse d'une météorite. L'explosion a en effet laissé dans le sol un cratère de 60 centimètres de profondeur et au fond, les forces de l'ordre ont retrouvé un objet bleuté de 11 grammes.
Piece of a meteorite found at a private engineering college in Vellore. One person was dead in the explosion. pic.twitter.com/TON5qzIw7N
— J Sam Daniel Stalin (@jsamdaniel) 7 Février 2016
Comme aucune trace d'explosifs n'a été retrouvée et que des témoins ont rapporté avoir vu un objet "ressemblant à un drone", tout porte à croire que l'origine du drame vient bien du ciel. S. P. Rajaguru, professeur à l'Institut indien d'astrophysique de Bangalore, consulté par les autorités, a cependant expliqué que l'objet retrouvé pouvait aussi être un débris de fusée ou de navette spatiale.
Un cas inédit. S'il s'avère qu'il s'agit bien d'une météorite, ce serait le premier humain tué par une telle chute. Jusque-là, les météorites n'avaient fait que des blessés. La première victime officiellement recensée est une Américaine, Ann Elizabeth Hodges. En 1954, une roche spatiale avait transpercé le toit de sa maison avant de la percuter.
Les accidents liés à des débris spatiaux restent cependant très rares car la probabilité qu'une météorite tombe dans un lieu habité est infime. La surface de la Terre est en effet composée à 71% d'eau. Et les humains n'occupent pas entièrement les 29% restants. Le Cnes estime que, chaque jour, entre 100 et 1.000 tonnes de matériaux issus de l'espace tombent sur Terre. Mais, heureusement, la majorité d'entre eux se consument lors de l'entrée dans l’atmosphère et arrivent à la surface de la Terre sous forme de poussière.