Pas moins de 500 mètres de diamètre pour 3,4 milliards de tonnes. Cet astéroïde a été baptisé Bennu et il voyage vers la Terre à 100.000 km/h. Selon la Nasa, Bennu a une chance sur 2.700 de nous heurter, l'impact serait alors prévu pour le 21 septembre 2135, précise Michael Moreau, un scientifique de la Nasa travaillant pour la mission Osiris-Rex, dans Gizmodo.
80.000 fois Hiroshima. Plus grand que la tour Eiffel, l'astéroïde dégagerait une énergie équivalente à 80.000 bombes d'Hiroshima. A titre de comparaison, la météorite qui s'était écrasé en 2013 à Tcheliabinsk, dans le centre de la Russie, et qui a blessé environ un millier de personnes ne faisait que 12.000 tonnes pour 19 mètres de diamètres, soit 38 bombes d'Hiroshima.
De la peinture pour dévier Bennu. Pour faire face à cette éventualité "prise très au sérieux", la Nasa, l’Administration nationale de la sécurité nucléaire et deux laboratoires d’armes du Département de l’énergie, ont imaginé "Hammer". Un vaisseau qui pourrait projeter de la peinture sur l'astéroïde pour le faire dévier de sa trajectoire et ainsi réduire encore la probabilité d'une collision. "Peindre ne serait-ce que la moitié de la surface changerait ses propriétés thermiques et changerait son orbite", assure Michael Moreau.
"Extrêmement compliqué". "Théoriquement, en modifiant les propriétés thermiques de l'objet, on peut effectivement jouer sur la trajectoire d’un corps, explique-t-il. Mais dans la pratique, cela reste extrêmement compliqué à mettre en œuvre : comment la peinture va-t-elle s'accrocher à la surface de l'astéroïde dont on ne connaît pas la composition ? Comment peindre un objet qui tourne sur lui-même ?", doute Patrick Michel, astrophysicien au CNRS interrogé par Franceinfo.
Osiris-Rex. Pour en savoir plus sur Bennu, la Nasa compte sur la sonde Osiris-Rex, lancée en 2016, pour récolter des données. Les prélèvements doivent se faire cette année, et leurs retour est prévu pour 2023. Soit 112 ans avant la visite de Bennu dans notre voisinage céleste.