Ultime étape de sa mission, la sonde européenne Rosetta a entamé mardi sa lente "descente" vers la comète 67P-Churyumov-Gerasimenko, dite "Tchouri", a rapporté le site Science Post. Le 30 septembre prochain, elle devrait se poser définitivement sur le gros caillou qu'elle scrute depuis bientôt deux ans à l'aide de ses instruments. Cette dernière étape, qui va durer six semaines, consiste à récolter d'ultimes informations sur les gaz et les molécules libérés par la comète. Mais Rosetta, grâce à sa caméra, va pouvoir aussi prendre en photo de (très) près Tchouri.
D'abord un rapprochement par orbites elliptiques. La "descente", elle, n'en est pas vraiment une. Dans un premier temps en effet, la sonde va plutôt se rapprocher de la comète en effectuant des orbites elliptiques de plus en plus réduites. Puis, elle décrochera de son orbite pour se lancer dans une trajectoire plus directe en direction de Tchouri à une vitesse de 60 cm par seconde.
Un crash plutôt qu'un atterrissage ? C'est le 30 septembre vers 12h30 que l'atterrissage est prévu mais Rosetta, n'étant pas équipée pour se poser, risque de s’abîmer. Ses panneaux solaires, notamment, se détruiront sous le coup de l'impact. Le site retenu pour ce baiser final entre la sonde européenne et sa comète est celui de Ma'at, une petite plaine située sur la tête la plus petite de Tchouri, choisie pour son accessibilité.
Et Philae dans tout ça ? Philae, le petit robot que Rosetta avait largué sur la comète en novembre 2014, est désormais totalement silencieux… et pour toujours. La sonde a en effet coupé définitivement ses communications avec lui le 27 juillet dernier. Après un atterrissage partiellement raté, Philae avait travaillé une poignée de jours avant de renter en hibernation faute d'énergie solaire disponible. Après un fugace réveil en juin 2015, il était de nouveau tombé dans le silence.