Trois semaines après un incident intervenu lors du lancement de la fusée européenne Vega en Guyane, Ariane 5 a réussi mardi à placer deux satellites de télécommunication, a indiqué par communiqué ArianeGroup.
Ariane 5, lancée depuis le centre spatial de Kourou en Guyane française, a réussi avec succès mardi sa mission de mise en orbite de deux satellites de télécommunication pour le compte du fournisseur de services de télécommunications par satellites Intelsat et de l'Agence spatiale européenne (ESA) et Airbus. Ce tir est le premier à Kourou depuis l'échec de la Vega le 10 juillet qui transportait un satellite d'observation de la Terre pour les forces armées des Emirats arabes unis.
Deux satellites d'une masse au décollage de 9,8 tonnes
Ariane 5 a décollé à 16h30, heure locale (21H30 heure française) avec à son bord les deux satellites d'une masse au décollage de 9,8 tonnes. Pour la "première fois", Ariane 5 a été "équipée d'un étage supérieur dont les réservoirs d'hydrogène et d'oxygène liquides ont été rallongés afin d'accroître leur capacité de stockage" a indiqué par communiqué ArianeGroup.
"Cette nouvelle capacité d'emport est une étape de plus dans notre processus d'amélioration permanente des performances et donc de la compétitivité d'Ariane 5", a affirmé André-Hubert Roussel, président exécutif (CEO) d'ArianeGroup.
Et d'une durée de vie de plus de 15 ans
Le satellite de télécommunication Intelsat 39, est conçu "pour répondre aux besoins des opérateurs de réseau haut débit, des fournisseurs de vidéo et des clients gouvernementaux" d'Afrique, d'Asie, d'Europe, du Moyen-Orient et de l'Océan indien, a indiqué par communiqué Arianespace. La durée de vie d'Intelsat 39 est de plus de 15 ans.
EDRS-C intégrera le nouveau réseau européen "SpaceDataHighway", qui s'apparente au "premier réseau 'fibre optique' de l'espace" selon Arianespace. Ce satellite interviendra auprès des services de surveillance environnementale et de sécurité, en cas de catastrophe et de gestion des crises. EDRS-C devra relayer en "quasi-temps réel" vers la Terre les données recueillies par des satellites d'observation, "ce qui prend plusieurs heures en temps normal" a aussi indiqué le communiqué. La durée de vie du satellite est de 15 ans.
Lors du lancement raté de Vega, quelques minutes après le décollage, une anomalie était apparue, "entraînant la fin prématurée de la mission et la destruction du lanceur", avait précisé le 12 juillet l'agence spatiale française Cnes.