La Nasa a procédé dimanche en Floride au lancement de sa sonde solaire Parker qui doit tenter de traverser l'atmosphère du soleil. "Trois, deux, un et décollage", a lancé le commentateur de la Nasa alors que la fusée de lancement Delta IV-Heavy s'élevait du pas de tir de Cap Canaveral à 3h31 (9h31 heure de Paris), après un report du lancement samedi.
Un décollage repoussé. pour une facture de 1,5 milliard de dollars, la sonde Parker est la première réalisation humaine à tenter de traverser l'atmosphère du Soleil, forte de son bouclier high-tech et des espoirs placés en elle par la Nasa et la communauté scientifique. L'Agence spatiale américaine avait prévu samedi une fenêtre de lancement d'une durée de 65 minutes, à partir de 03h33 (9h33 heure de Paris). Mais en raison d'un problème de pression d'hélium gazeux, apparu quelques minutes avant le décollage, la Nasa avait dû repousser à dimanche sa fenêtre de lancement.
3-2-1… and we have liftoff of Parker #SolarProbe atop @ULAlaunch’s #DeltaIV Heavy rocket. Tune in as we broadcast our mission to “touch” the Sun: https://t.co/T3F4bqeATBpic.twitter.com/Ah4023Vfvn
— NASA (@NASA) 12 août 2018
Le vol d'Icare. La mission de Parker est claire : devenir le premier objet construit par l'homme à affronter les conditions dantesques de la couronne, une partie de l'atmosphère du soleil, qui est 300 fois plus chaude que la surface de l'astre. La sonde devra passer à environ 6,2 millions de kilomètres de la surface du soleil et traverser 24 fois cette couronne pendant les sept ans que doit durer la mission.
Comprendre notre étoile. Au-delà de la prouesse technologique, l'intérêt scientifique est primordial. Il s'agit de comprendre pourquoi la couronne est environ 300 fois plus chaude que la surface du soleil et pourquoi ses particules énergétiques produisent des tempêtes électromagnétiques pouvant perturber le fonctionnement du réseau électrique sur Terre.