Solar Impulse 2 a atterri mardi à Abou Dhabi, bouclant un tour du monde sans précédent, avec l'énergie solaire comme unique carburant.
Une 17e et dernière étape. L'avion s'est posé sans encombre à 4h05 (2h05 en France) à l'aéroport Al-Batten, près de la capitale des Emirats arabes unis, d'où il était parti le 9 mars 2015 pour un périple de plus de 42.000 kilomètres, à travers quatre continents, effectué sans une goutte de carburant. Piloté par le Suisse Bertrand Piccard, l'appareil, parti dimanche du Caire, a parcouru 2.763 km en plus de 48 heures pour cette 17e et dernière étape de son périple, destiné à promouvoir les énergies renouvelables.
BREAKING: we flew 40'000km without fuel. It's a first for energy, take it further! #futureiscleanpic.twitter.com/JCvKTDBVZx
— SOLAR IMPULSE (@solarimpulse) 26 juillet 2016
De la "science fiction" à "la réalité". "L'avenir est propre", a lancé Bertrand Piccard, applaudi et accueilli sur le tarmac aux cris de "Bravo, bravo". Il a été aussitôt rejoint par son compatriote André Borschberg, avec lequel il s'est relayé aux commandes du monoplace tout au long du périple. "C'est tellement passionnant" de voler à bord d'un avion qui ne fait "pas de bruit, pas de pollution", a déclaré Bertrand Piccard à des journalistes. "On croit que c'est de la science-fiction mais en fait c'est la réalité aujourd'hui", a ajouté le pilote, qui ne montrait pas de signes de fatigue. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exprimé sa "profonde admiration" pour cette expérience. "C'est un jour historique, non seulement pour vous mais l'humanité", a-t-il ajouté.
80 km/h en moyenne. Pesant une tonne et demi mais aussi large qu'un Boeing 747, le SI2 a volé à une vitesse moyenne d'environ 80 km/h grâce à des batteries qui emmagasinent l'énergie solaire captée par quelque 17.000 cellules photovoltaïques sur ses ailes. "J'ai lancé le projet @solarimpulse en 2003 pour transmettre le message que les technologies propres peuvent réaliser l'impossible", a rappelé Bertrand Piccard dans un tweet. Il a réalisé son rêve. Mais il a mis du temps : la circonvolution, à plus de 8.500 mètres d'altitude au maximum, aura duré plus d'un an et quatre mois. Elle était prévue au départ pour durer cinq mois, dont 25 jours de vol effectif.