C'est l'un des objets scientifiques les plus célèbres de l'Histoire qui retrouve mardi son foyer d'origine. Le Pendule de Foucault, qui au milieu du XIXe siécle avait apporté la preuve expérimentale de la rotation de la Terre, retourne mardi au Panthéon à Paris après les travaux de restauration du dôme. C'est sous ce même dôme, en 1851, que le physicien français Léon Foucault (1819-1868) avait mis en évidence le mouvement de notre planète lors d'une expérience publique de son pendule.
De retour 164 ans plus tard. Fixant au point le plus haut de la coupole une corde à piano de 14 dixièmes de millimètre fournie par Pleyel, Foucault y accrocha une lourde boule de laiton. Devant le public ébahi, la lente rotation du pendule démontra concrètement que Galilée avait raison: la Terre tourne. Quelque 164 ans plus tard, le Centre des monuments nationaux (CMN) réinstalle le dispositif, une copie de l'original exposé au Musée des arts et métiers de Paris et réalisée en 1996, en suivant le même processus.
Repris par Umberto Eco. Après quelques ajustements, la boule de 28 kg, qui se termine en pointe, effectuera, comme au siècle dernier, des allers et retours toutes les 16,5 secondes pendant six heures, laissant au sol, dans le sable humide une empreinte circulaire. Une démonstration de mécanique céleste, aussi simple que spectaculaire, de la rotation de la Terre. En 1988, le sémiologue et romancier italien Umberto Eco remet en vedette l'oeuvre du scientifique avec son roman "Le Pendule de Foucault" dans lequel il traitait des fausses illusions d'un monde devenu fou.