Doubler la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique mondial d'ici à 2030 permettrait d'économiser 4.200 milliards de dollars par an, une somme 15 fois supérieure aux dépenses effectuées pour lutter contre la pollution de l'air et le changement climatique, indique un rapport publié jeudi.
Cette étude, réalisée par l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), recommande de passer d'une part de 18% d'énergies renouvelables actuellement à 36% d'ici à 2030. Si les plans nationaux des 40 pays suivis par l'Irena dans cette étude restent en l'état, cette part ne devrait atteindre que 21% en 2030.
Un investissement conséquent mais rentable. Pour parvenir à une part de 36%, il faudrait investir 770 milliards de dollars par an d'ici à 2030. Cela "augmenterait le coût du système énergétique mondial de 290 millions de dollars par an d'ici à 2030, mais les économies réalisées par ce doublement - grâce aux dépenses évitées sur la pollution de l'air et du changement climatique - sont 15 fois supérieures à ce coût", estime l'Irena dans un communiqué. Des efforts sont déjà en cours dans le secteur de l'électricité, où la part du renouvelable devrait atteindre 30% d'ici à 2030, contre 23% actuellement, soulignent les experts de l'agence. "La prochaine étape nécessite de s'intéresser plus aux transports, aux systèmes de chauffage et de climatisation", a estimé Dolf Gielen, directeur de l'innovation et de la technologie à l'Irena, cité dans le communiqué.