Le Premier ministre des Fidji, Frank Bainimarama, a accusé mardi le changement climatique d'être à l'origine d'un cyclone meurtrier durant le week-end, ajoutant que le minuscule archipel du Pacifique était entré "dans une nouvelle ère effrayante".
Un cyclone meurtrier. Le cyclone Josie a provoqué de graves inondations sur Viti Levu, l'île principale des Fidji, le Premier ministre ajoutant que le bilan des victimes avait grimpé à cinq morts. "Une nouvelle fois, les Fidjiens pleurent la perte de certains de nos êtres chers à cause d'un événement météorologique extrême", a-t-il déclaré.
Des cyclones provoqués par le changement climatique. Selon lui, le changement climatique a provoqué une hausse de la fréquence du nombre de cyclones sur l'archipel. "Nous sommes désormais sous la menace quasi constante de ces événements météorologiques extrêmes qui deviennent plus fréquents et plus violents à cause du changement climatique", a-t-il dit. "En tant que nation, nous renforçons notre résilience en réponse à cette ère nouvelle effrayante qui est là", a-t-il ajouté.
Un "combat" pour la "survie". Le cyclone Josie témoigne de la nécessité de faire quelque chose contre le changement climatique, a encore ajouté Frank Bainimarama. "Nous devons dire haut et fort au monde entier qu'il est absolument nécessaire de s'attaquer de front à cette crise", car "c'est un combat pour notre survie même", a-t-il poursuivi.
En 2016, le cyclone Winston avait fait 44 morts aux Fidji. En février, l'archipel avait été relativement épargné par le cyclone Gita mais celui-ci avait ravagé les Tonga et Samoa voisines. Les petites Fidji avaient présidé en novembre à Bonn la 23ème conférence de l'ONU sur le climat.